l'empathie et l'auto-empathie
La définition de l'empathie
Définition du dictionnaire Le petit Robert : de en- "dedans" et -pathie "ce qu'on éprouve"
Philosophie, psychologie: Faculté de s'identifier à quelqu'un, de ressentir ce qu'il ressent.
Définition du dictionnaire de psychologie Doron-Parot (Puf):
Selon Carl Rogers: L'empathie consiste à saisir avec autant d'exactitude que possible, les références internes et les composantes émotionnelles d'une autre personne et à les comprendre comme si l'on était cette autre personne.
Je rajouterais donc le plus important: en sachant garder la juste distance pour ne pas être intrusif ou tomber en sympathie. La compassion ou la contagion émotionnelle ne sont pas non plus de l'empathie.
Ne pas confondre: empathie et syndrome du sauveteur, par Marshall Rosenberg
Dans la démarche de la communication non violente, un élément primordial entre en considération, à savoir l'empathie. Ce terme a été utilisé un peu à toutes les sauces depuis plus d'une décennie et a donné lieu à de fausses interprétations.
Première règle d'or: «Lorsqu'on cherche à se mettre dans le rôle du guérisseur, on bloque la guérison.» La véritable empathie consiste à se dégager de la responsabilité de la douleur de l'autre et de la responsabilité de devoir guérir la douleur de l'autre. Pour qu'il y ait une connexion empathique, toute pensée doit être absente, seul importe le moment présent.
«Ma formation de psychologue clinicien m'a desservi dans ce domaine, parce qu'on m'avait appris à analyser. Lorsque j'ai découvert la puissance de l'empathie, je travaillais dans un hôpital psychiatrique. J'ai alors simplement cessé de lire les dossiers des patients», relève Marshall Rosenberg.
Une attitude empathique n'implique nullement qu'il faille parler, questionner. Un regard sans crainte, sans reproche suffira, tandis qu'on focalisera son attention sur le cour de la personne, uniquement. Le sentiment de bien-être qui s'installe chez celui qui reçoit de l'empathie lui permettra alors d'exprimer besoins et demandes. Ce texte est tiré du portail Alchymed.com.
Présentation de l'auto-empathie
le but de l'écoute est l'écoute
Le premier sens de la pratique de l'auto-empathie est de développer une habitude d'accueil de nous-même.
Pour l'atteindre, l'accent est mis sur le développement de notre capacité d'écoute et les situations qui nous ont stimulés sont perçues comme des prétextes à mieux nous connaître.
Le recul sur les événements est nécessaire pour mieux rechercher les mouvements internes qu'ils ont suscités. L'écoute est plus importante que la chose écoutée.
Le deuxième sens de cette pratique est d'ancrer un rapport amical avec nous-même. Chaque minute investie dans l'auto-empathie représente une preuve de l'intérêt que nous nous portons. Nous marquons que nous trouvons plus intéressant de rester en silence dans l'exploration de notre intimité que de regarder la télévision ou de nous livrer à un quelconque divertissement. Cette expérience va faire croître notre confiance et notre estime.
Le point de départ de l'auto-empathie est l'accès à notre conscience accueillante. Cette part interne, toujours présente - mais dont nous perdons parfois l'accès - porteuse d'un amour inconditionnel, détachée des événements, tout accueil. Le point d'arrivée de l'auto-empathie est la persistance de notre liaison avec cette conscience.
L'accueil empathique implique de ne pas être identifié au sujet de notre écoute. Quand nous ressentons de la colère, c'est justement que nous ne sommes plus dans la colère. Quand nous offrons un espace à l'une de nos croyances, cela veut dire que dans cet instant nous ne la croyons plus. Mais cet accueil nécessite en même temps de ne pas être séparé de ce sujet: le détachement naît de la profondeur de notre liaison envers autrui et nous-même, il est une des résultantes de la force de cet amour.
Les principes de l'auto-empathie sont similaires à ceux de l'accompagnement empathique d'autrui: nous ne cherchons pas à aller quelque part, ce qui survient dans l'instant présent est notre fil conducteur.
Jugements, pensées, tensions physiques ou toutes formes de résistances sont aussi bonnes à prendre que les sentiments et les besoins, dont ils sont les manifestations masquées. Nous les accueillons avec bienveillance, sans focaliser sur leur sens littéral. Rechercher un résultat, vouloir rester avec un message plutôt qu'un autre, sont deux manières de retarder l'aboutissement d'un cycle d'écoute.
Il est vital de ne pas hiérarchiser ce que nous accueillons. Si nous conférons plus de valeur à l'apaisement qu'à la tristesse, nous courrons le risque de ne pas offrir à notre tristesse toute l'empathie dont elle a besoin pour nous livrer la totalité de son message et de sa saveur. Cette ouverture égale à chaque mouvement interne ne peut s'affiner qu'à partir d'une conscience objective de nos habitudes à rejeter certaines tensions, certains conflits, pour rester dans des zones de soulagement.
Connaître intimement nos mécanismes de défense est fondamental, puisqu'ils nous éclairent sur les besoins que nous avons essayés de satisfaire, dans des moments cruciaux de notre existence, à partir de l'insatisfaction d'autres besoins. Les défenses que nous avons construites pour éviter de nous relier à la puissance de nos besoins sont presque aussi universelles que les besoins mêmes. Les résistances, les évitements, les confusions, etc. sont autant de manifestations d'une vulnérabilité commune à presque tous les êtres humains
Texte texte tiré du site de Jean-Phillippe Faure, formateur certifié en communication NonViolente et auteur de plusieurs livres aux Editions Jouvence
le but de l'écoute est l'écoute
Le premier sens de la pratique de l'auto-empathie est de développer une habitude d'accueil de nous-même.
Pour l'atteindre, l'accent est mis sur le développement de notre capacité d'écoute et les situations qui nous ont stimulés sont perçues comme des prétextes à mieux nous connaître.
Le recul sur les événements est nécessaire pour mieux rechercher les mouvements internes qu'ils ont suscités. L'écoute est plus importante que la chose écoutée.
Le deuxième sens de cette pratique est d'ancrer un rapport amical avec nous-même. Chaque minute investie dans l'auto-empathie représente une preuve de l'intérêt que nous nous portons. Nous marquons que nous trouvons plus intéressant de rester en silence dans l'exploration de notre intimité que de regarder la télévision ou de nous livrer à un quelconque divertissement. Cette expérience va faire croître notre confiance et notre estime.
Le point de départ de l'auto-empathie est l'accès à notre conscience accueillante. Cette part interne, toujours présente - mais dont nous perdons parfois l'accès - porteuse d'un amour inconditionnel, détachée des événements, tout accueil. Le point d'arrivée de l'auto-empathie est la persistance de notre liaison avec cette conscience.
L'accueil empathique implique de ne pas être identifié au sujet de notre écoute. Quand nous ressentons de la colère, c'est justement que nous ne sommes plus dans la colère. Quand nous offrons un espace à l'une de nos croyances, cela veut dire que dans cet instant nous ne la croyons plus. Mais cet accueil nécessite en même temps de ne pas être séparé de ce sujet: le détachement naît de la profondeur de notre liaison envers autrui et nous-même, il est une des résultantes de la force de cet amour.
Les principes de l'auto-empathie sont similaires à ceux de l'accompagnement empathique d'autrui: nous ne cherchons pas à aller quelque part, ce qui survient dans l'instant présent est notre fil conducteur.
Jugements, pensées, tensions physiques ou toutes formes de résistances sont aussi bonnes à prendre que les sentiments et les besoins, dont ils sont les manifestations masquées. Nous les accueillons avec bienveillance, sans focaliser sur leur sens littéral. Rechercher un résultat, vouloir rester avec un message plutôt qu'un autre, sont deux manières de retarder l'aboutissement d'un cycle d'écoute.
Il est vital de ne pas hiérarchiser ce que nous accueillons. Si nous conférons plus de valeur à l'apaisement qu'à la tristesse, nous courrons le risque de ne pas offrir à notre tristesse toute l'empathie dont elle a besoin pour nous livrer la totalité de son message et de sa saveur. Cette ouverture égale à chaque mouvement interne ne peut s'affiner qu'à partir d'une conscience objective de nos habitudes à rejeter certaines tensions, certains conflits, pour rester dans des zones de soulagement.
Connaître intimement nos mécanismes de défense est fondamental, puisqu'ils nous éclairent sur les besoins que nous avons essayés de satisfaire, dans des moments cruciaux de notre existence, à partir de l'insatisfaction d'autres besoins. Les défenses que nous avons construites pour éviter de nous relier à la puissance de nos besoins sont presque aussi universelles que les besoins mêmes. Les résistances, les évitements, les confusions, etc. sont autant de manifestations d'une vulnérabilité commune à presque tous les êtres humains
Texte texte tiré du site de Jean-Phillippe Faure, formateur certifié en communication NonViolente et auteur de plusieurs livres aux Editions Jouvence